Front Républicain, qu'ils disaient...

La pseudo gauche du second tour fustige les grévistes, les Rroms, nous fait bosser 15 dimanches quand Sarkozy en installait 5, Macron veut qu'on devienne milliardaires, Hollande tire les ficelles politiciennes pour repeindre son gouvernement en vert pâle et rose décati.

Merci, j'ai déjà donné.

A force de voter pour le moins pire, on s'est retrouvé un beau matin à choisir entre Le Pen et Chirac. Déjà, à l'époque, avec la Ligue des Droit de l'Homme et Droit Au Logement à Nancy en 2002, nous avions interpellé le PS avant les élections pour mettre l'Humain au centre des préoccupations, déjà nous avions été moqués par les sénateurs PS qui s'érigeaient en fins stratèges, avant de se faire sortir de l'arène électorale.

C'est Jospin qui, le premier, a fui le combat politique, la queue entre les jambes. Il s'est barré et a planté là ses électeurs.

C'est Mitterrand qui a allumé la mèche du FN quand celui-ci ne faisait que 0,6 % aux législatives de 1981.

Aujourd'hui le PS appelle au Front Républicain ?

Et nous serions responsable ?

Moi j’attendais le Front Républicain pendant les grèves de 2003 pour les retraites.

J'attendais le Front Républicain pour défendre Rémi Fraisse, au lieu d'envoyer les flics.

J'attends le Front Républicain quand on vire les sans papier.

J'attends toujours en vain la République pour les chômeurs, pour qu'un hérault PS se dresse devant les hôpitaux ou les salles de classes qu'on ferme, j'attends la République quand les SDF crèvent la gueule ouverte dans le froid.

Le Front Républicain serait donc un devoir, jamais un droit ?

Juste une servitude électorale ?

Si la peste brune est aux portes de l'institution, ce n'est pas de notre faute. C'est la faute aux apprentis sorciers , déguisés en ennemi de la finance, qui trahissent leurs promesses et poussent les plus fragiles au désespoir.

Nous ne voterons pas pour des gens qui ont installé le mensonge au cœur de leur stratégie électorale.

27 Mars 2015

Publié dans la rotative
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