Le
salariat a le plus souvent été trahi par les manœuvres
électorales, ces désillusions amènent aujourd'hui le front
national à des scores inquiétants. Le venin des trahisons sociales
ne date pas d'aujourd'hui
Un
peu de mémoire ne fait jamais de mal, la connaissance de l'histoire
sociale est vraisemblablement la meilleure de nos alliées
de
Jaurès à Hollande, le parti socialiste connaît la musique
Le parti socialiste use et abuse de l'explication de texte pour
assumer sa politique droitière . A écouter Valls et Hollande, il
n'y a pas d'alternative. C'est le fameux « Tina »(There
Is No Alternative) de Margaret Thatcher . C'est cette même politique
néo-libérale de l'offre , inventée par Thatcher et Reagan , il y
a plus de trente ans, qu'on nous sert en guise d'échappatoire à la
crise. Méthodes éculées, promesses trouées, sacrifices en
constante progression…...
Cette politique de renoncement social s'imposerait aujourd'hui,
parce que le PS a une fine analyse de la crise et pas d'autre
solution , à son grand regret .
Rien n'est plus faux !
la trahison sociale a souvent été un choix délibéré et conscient
des gouvernement de gauche . Il suffit de regarder son histoire.
Voici quelques faits d'armes de personnages politiques, de gauche
bien sur
Aristide Briand
Homme lettré, clerc de notaire, proche des révolutionnaires, de
l'anarcho syndicalisme, il soutient la grève générale, jusque là
tout va bien.
En 1906 il est nommé ministre de l'instruction publique, et devient
alors un soutien de Clemenceau. Puis Briand devient Ministre de la
justice en 1908, et se montre hostile au droit de grève des
fonctionnaires .
En 1910, alors chef de gouvernement, il fit révoquer plusieurs
milliers de cheminots pour fait de grève (entreprise criminelle,
violence, désordre et sabotage) , avec Clemenceau il sera le
briseur de grèves de ce début de siècle
Briand imposera Clemenceau, qui s'illustrera dans les répressions
les plus meurtrières de notre histoire sociale.
Jules Moch
Polytechnicien , Ingénieur du Génie Maritime, adhérent à la SFIO,
Jules Moch accède au ministère de l'intérieur en 1947 . La France
connaît une période de reconstruction . Les mineurs , entre autres,
se sont investit dans cette tâche d'après guerre. Mais aucune
reconnaissance sociale ne vient , au contraire , les salaires
enregistrent un recul de 30 %, la CGT appelle à une grève en
1948. Cette période est aussi marquée par le plan Marshall, la
création de FO avec la complicité des dirigeants en place, et de la
C.I.A., . C'est le début de la guerre froide.
Contre 15 000 mineurs solidaires occupant le fond des puits , Jules
Moch envoie 60 000 CRS !!, Il fait licencier 3000 mineurs, la
répression fera 6 morts.
Il faut rappeler que de nombreux membres de la SFIO, en situation de
responsabilité politique ont appuyé le plan Marshall , appelé à
la création d'un syndicalisme anticommuniste (Force Ouvrière) , et
œuvré à l'encontre des mouvements sociaux de cette époque. Outre
Jules Moch, il y eut également Léon Blum pour favoriser ce qu'on
appelait pudiquement « l'aide américaine »
François Mitterrand
Personnage contrasté, qui a acquis une dimension d'intouchable.
N'en déplaise à certains , cet homme commence à militer en
1934« aux croix de feu », puis est sympathisant de la
Cagoule, avant d’être un contractuel du gouvernement de Vichy, il
deviendra résistant après 1942.
Mitterrand a toujours assumé d'avoir fait fleurir la tombe de Pétain
, à l’Île yeu, de 1987 à 1992. En 1954 il est Ministre de
l'Intérieur, opposé à l'indépendance de l'Algérie .il déclare :
« La rébellion algérienne ne peut trouver qu'une forme
terminale : la guerre. », puis « L'Algérie, c'est
la France. »
Garde des sceaux, il donnera forcément son accord pour l’exécution
des résistants algériens en 1957, dont les membres du parti
communiste algérien. 45 exécutions expéditives seront également
« couvertes » par Mitterrand (lire Mitterrand et la
guerre d'Algérie , Benjamin Storia, chez Calman Levy )
Huit fois ministre, quatre fois secrétaire d’État, sous le
gouvernement provisoire , lors de la 4em et 5em république, puis
sénateur, il accède à la présidence en 1981, fort de 110
propositions, pas toutes honorées , loin de là.
Il y eut des avancées sociales, mais dés 1982, la pause sociale,
annonça le reniement, les reculades. La CGT fit les frais de la
« génération Mitterrand », le syndicalisme recula , la
mise en orbite des partenaires sociaux cassait alors la dynamique des
luttes, les effectifs syndicaux se sont écroulés.
Le parti socialiste de 1982 à 1995 a assumé fièrement la casse de
la sidérurgie, de la navale, des mines, sans contrepartie sociale
(Les grands gagnants furent entre autres, la famille De Windel, le
Baron Seilleres), . Ce fut aussi , la politique du franc
fort, la désindexation des salaires sur les prix, l'arrêt de
l’échelle mobile pour calculer les salaires et donc le blocage des
salaires (encore en vigueur aujourd'hui) , la coordination des
infirmières en 1991 fut reçue au canon à eau , alors que
Mitterrand déclarait : "notre société doit être plus
juste pour ceux qui se dévouent sans compter"
(ah, l'humour socialiste!!)
Ce fut aussi , l'affaire du Rainbow Warrior, les Irlandais de
Vincennes, les écoutes de l’Élysée, le financement du parti
socialiste, le soutien politique et financier aux Hutu pendant le
massacre de près d'un million de Tutsis, l'implication et les
scandales financier de Francafrique ...Bref, du socialisme qu'on vous
dit ….
En 1981 Le Pen n'arrive pas à réunir 500 signatures pour la
présidentielle, en Juin aux législatives il fait 0 ,18 %.
En 1982 le fn obtient 12,60 % à Dreux, en 1984 , 10 élus fn
rentrent à l'assemblée, a la fin du second septennat de Mitterrand
Le Pen fait 15 % aux présidentielles, avec des pointes à 35 %
dans le Var et les bouches du Rhône
Bernard Kouchner
Avant d'aller flagorner et cirer les pompes comme ministre chez
Sarkozy, le héraut de l'ingérence humanitaire a fait , en 2003, un
rapport « humanitaire » en faveur de Total, en Birmanie.
Il y affirmait que la multinationale n'avait aucun conflit d’intérêt
avec la Junte au pouvoir à Rangoon.
le rapport Kouchner blanchit le pétrolier. Il met en exergue le
réel investissement social et sanitaire de la compagnie au service
des habitants du secteur du gazoduc. Mais l'enquête s'arrête là et
ne dit rien, par exemple, des retombées financières pour la
dictature. Rémunéré 25 000 euros pour " deux mois
et demi " de travail, M. Kouchner assure, après
coup, qu'il ne modifierait pas une virgule à ses écrits. "
Rien ne me laisse à penser
que le groupe ait pu prêter la main à des activités contraires aux
droits de l'homme ", déclare-t-il au Monde. Sur les
faits allégués de " travail forcé ",
il ajoute : " Je suis sûr à 95 % que les gens
de Total ne sont pas capables de faire ça, ce ne sont pas des
esclavagistes. " M. Kouchner assure par ailleurs
n'avoir " certainement pas fait ça pour de l'argent
" (Journal Le Monde/ 13/06/2011)
http://birmanie.total.com/fr/publications /rapport_bkconseil. pdf)
Ce rapport a été versé au Tribunal de Nanterre par Total pour se
défendre contre des réfugiés Birmans, qui portaient plainte pour
« crime de séquestration », « travail forcé »,
pas plus , pas moins
Merci Bernard !
Aujourd'hui on a Hollande, et sa clique de banquiers
Les déclarations des hérauts du PS sont surprenantes , Valls tient
le Pompon, entre des éructations xénophobes à l'encontre des
Roms, des incantations anti grèves, le tout salué par le MEDEF, ou
son ami Serge Dassault. Hollande quand à lui , laisse l'expression à
son staff, recruté dans les banques amies.
On ne sait pas trop comment , mais en cent ans nous sommes passés de
Jaurès à Hollande, de Marx à Michel Sapin, de Zola à Emmanuel
Macron. Quelle évolution !
Il y a tromperie sur la camelote depuis trop longtemps, la relation
au vote des salariés est caviardée, toxique. A
force de voter « utile » nous nous sommes retrouvés un
jour de Mai, à choisir entre Le Pen et Chirac, pour celles et ceux
qui avaient encore le goût du bulletin dans l'urne.
Si l’électorat de gauche fut déçu par Mitterrand , il est
aujourd'hui désespéré. Le mépris, le mensonge, l'insulte sont
réservés aux mouvement sociaux. Un des derniers en date , « la
marche de la science », animé par des chercheurs et des
enseignants, s'est vu éconduire au nom des dogmes de l'Europe.
Casse de l’intermittence, cadeaux aux patrons, fiscalité anti
sociale, casse de l'enseignement supérieur et de la recherche, casse
du service public, ça commence à faire beaucoup
La CGT , par ses statuts, s'est toujours voulue éloignée du
parlementarisme partisan. La charte d'Amiens n'a pas été faite pour
interdire aux syndiqués de faire de la politique, mais pour empêcher
la politique de pourrir la vie syndicale.
Mais aujourd'hui, en respectant notre indépendance , il nous faut
parler, parler fort, des prochaines élections.
Tout comme Bernard Thiebault avait pris position contre Sarkozy en
Mai 2012, notre Syndicat CGT, doit à tous les niveaux prévenir de
la toxicité des votes à venir. Notre silence serait interprété
comme un label de gauche , par les dépouilleurs de la classe
ouvrière.
Nous taire serait la plus belle occasion de faire le lit du front
national, nous devons au contraire exiger une politique sociale et
pour cela prendre la parole dans les assemblées politiques pour que
chacune et chacun puisse faire un vrai choix
Dernière minute / Le gouvernement de flics se distingue…..
A peine cet article est il écrit, que les forces de l'ordre du
gouvernement Valls ont assassiné Rémi Fraisse, sur le barrage de
Sivens, Samedi 25 Octobre.
Que dire devant la mort d'un jeune militant de 21 ans ?
Pourquoi mettre des escadrons de gendarmeries là où s'exprime la
démocratie ?
Valls et Hollande veulent t-ils rivaliser avec les belles heures de
Charonne ?
Flics face aux intermittents, face aux grévistes cheminots,
hospitaliers, enseignats, face aux étudiants , aux lycéens, Flics
encore dévastant les campements de Roms, flics toujours à Calais
contre les plus pauvres des plus pauvres, et pour finir en beauté,
flics à grenades buttant des gamins.
Ce n'est plus un gouvernement, c'est une milice prête à tout,
jusqu'à jeter la vie en pâture , pour préserver les patrons et
autres tenants du capital.
Valls n'a pas révoqué le Préfet, Hollande a mis deux jours pour
émettre un mot pour la famille du jeune Rémi, Cazeneuve défend ses
flics , la Ministre de l'écologie, Ségolène Royal, en charge de
l’étude du dossier Sivens n'a rien dit, pas un mot…….
Hollande avait dit que la jeunesse était la priorité de ce
quinquennat, ….
message reçu
C'est un bilan antisocial , meurtrier que nous devrons rappeler à
chaque échéance électorale.
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