Distribuer la
presse démocratiquement coûte un pognon de dingue !
c’est la faute aux salaires et aux syndicats (
discours politico/pathologique
fin XXeme
début XXIem siécle , avant que le capitalisme crève)
La liquidation des
SAD, (distribution de la presse quotidien/magazines), a provoqué le
licenciement de 512 salariés en France. La procédure a été
officialisée, vendredi 5 Juin, par l’envoi des lettres de
licenciement.
Pourtant rien n’est
joué.
Les salariés continuent le combat.
L’incompétence
crasse de la macronie a vouloir casser tout ce qui coûte un pognon
de dingue, est responsable de la pénurie générale de journaux,
quotidiens et magazines. Les kiosques sont en perdition.
32000 points de
vente en 1994 en France, 23 200 en 2017, 22 000 en 2019, 20 000
aujourd’hui, 10 % d’entre eux risquent fort de fermer dans
les semaines ou les jours qui viennent. A moyen terme , 10 000 points
de vente sont menacés.
Plus de presse dans
le sud est de la France, de Lyon à Marseille, le sud ouest n’est
pas mieux loti. Le nord de la France bricole, et s’approvisionne au
fil de l’eau, imparfaitement. Plus grave et plus insidieux , les
invendus qui représentent prés de 50 % des stocks presse des
kiosques ne sont plus repris, plombant la trésorerie des petits
points de vente, la liquidation du réseau a fait également imploser
la garantie de trésorerie et de paiement , en direction des
kiosquiers , des imprimeurs , et des éditeurs. La faute à la gréve
des salariés du Livre CGT , dites vous ? Perdu ! c’est
le lock out des éditeurs et de l’état qui met le réseau à
terre. Une réussite de plus à mettre au palmarès de Macron.
Le rapport à
l’acide fait au Sénat, par Laurent Garcia, député de Meurthe et
Moselle et candidat à la Mairie de Laxou, a acté la fin du système
de péréquation garantissant le pluralisme de la distribution de la
presse. Le lobbying des groupes financiers de presse a payé. Ils ne
seront plus solidaires d’une distribution démocratique, la presse
doit se vendre comme les petits pois en boite, avec le soucis de la
concurrence. La presse doit être un élément de la croissance du
capital, un article de bazar compatible avec les lois du marché.
Ça y est , c’est
fait ! La concurrence libre et non faussée se roule dans la
fange du libéralisme. 10 % des éditeurs font 90 % du
chiffre d’affaire de la totalité de la presse sur 20 % du
territoire national . C’est bien ça l’essentiel. 80 % des
points de vente doivent disparaître.
Vous pourrez trouver
le journal de votre choix (relatif) auprès d’une gare, d’un
aéroport où statistiquement passent les classes moyennes et
moyennes supérieures. Pas toutes les gares , les sous préfectures
n’accueillant pas de TGV sont priées d’aller se faire foutre. La
presse autorisée sera dans les 20 % tolérés par le capital et
vive la concurrence.
Bienvenus
clients !!! dans notre gare ou aéroport vous trouverez Géo,
Capital , des mot croisés…..pardon ? vous vouliez quoi ?
le canard enchaîné ? Le monde diplo ? Non, ça va pas
être possible, ce cher Laurent Garcia (enfoiré !) a
judicieusement précisé dans son (putain de ) rapport que les
diffuseurs pourraient choisir les titres mis à la vente. Compris?
Charlie Hebdo, Siné
Mensuel, La décroissance , Fakir , DEGAGEZ!!! c’est le capital qui
gère l’info! Place au bizness.
Oui mais, ça
branle dans le manche !!
Belle fable, mis à
part que les travailleurs de la presse, syndiqués à la CGT ne
veulent pas de ce brouet moyenâgeux. Du Nord au Sud , les
travailleurs se mobilisent, occupent les locaux.
Ils se battent bien
sûr pour leur emploi , mais aussi pour que TOUS les titres (6000)
soient disponibles dans plus de 20 000 points de vente , sur
l’ensemble du territoire . Le journal de votre choix doit être
livré et disponible , là où vous habitez.
C’est un boulot
difficile, payé 1800 € brut , sur 14 mois, pour 364 jours de taf
(sauf le 1er Mai) , dimanche, fériés
compris. A Jarville comme à Marseille , Brest, Lyon, Toulouse ,
Nantes. Depuis 1994 la masse salariale a été divisée par sept !
Condition de travail, c’est minimum 20 tonnes par nuit.
C’est un boulot
difficile par les nuits d’hiver, où les véhicules de liaison,
s’embourbent ne montent pas les côtes verglacées (on
a raboté la DDE , trop chère , pognon de dingue...)
C’est un boulot
difficile de distribuer 6000 titres sur 20 000 points de ventes,
toutes les nuits, à faire coïncider les véhicules en retard avec
les livraison prêtes depuis longtemps.
Quand le travail
s’espace, le rythme naturel reprend sa place dans le corps, on est
fait pour dormir la nuit,, on s’effondre alors devant un café
froid … Et soudain, 5 ou 6 tonnes de journaux se profilent au début
de votre récupération , il faut se faire violence et assurer,
monter sur le fenwick , empoigner les paquets, tout faire pour que le
journal qu’on aime pas forcément soit en kiosque à 6 heures.
Pour arriver à la
liquidation Presstalis, maître d’œuvre de la filière, a raboté
tous les contrats de prestataires , téléphonie, photocopieurs ,
nettoyage, depuis deux ans les salariés bossent toutes les nuits
dans une crasse immonde. Ils contactent les transporteurs souvent
avec leur propre portable.
Laurent Garcia,
laquais provincial du libéralisme, dans son incompétence crasse, a
jugé qu’il fallait donner la prime à la marchandisation de la
presse. Bien vu ! Mis à part que la Loi Bichet a été mise en
place parce que tous TOUS les éditeurs, entre 1940 et 1944,
s’étaient prosternés, le cul offert dans le lit de l’occupant.
Ah , quelle belle
affaire chez Hersant , Madame, diffuser le journal Signal (magazine
dynamique de la Waffen SS), les idées du Maréchal, c’était
bon pour la croissance.
Pendant que les
éditeurs couchaient avec l’occupant , la flicaille enfournait les
juifs, les cocos, les roms et les autres, dans les bus pour le vel
d’Hiv. Mais Radio Paris et la Presse Française allaient bien..
C’est la Résistance, le CNR qui ont mis la muselière au capital
L’ignorance de
notre histoire, l’entêtement ou la bêtise de Laurent Garcia ne
sont pas des excuses ou des circonstances atténuantes, c’est faire
passer le profit avant le bien commun, coûte que coûte, et laminer
le débat idéologique. L’idée vient de loin , les patrons en 1938
beuglaient « plutôt Hitler que le front populaire »,
Les fondateurs de l’Oréal, enfilaient avec élégance la cagoule
et spoliaient les biens juifs. C’est leur engeance qui aujourd’hui
vole le bien commun pour s’empiffrer, parce que la démocratie
coûte un pognon de dingue.
C’est bien
l’ignorance de l’école macroniste, qui enterre l’école du
bien commun , qui enterre celle de la résistance de Lucie et
Raymond Aubrac, d’Emmanuel d'Astier de La Vigerie, qui créèrent
Combat , Libération. Ignorance du courant littéraire
journalistique, Jean Paul Sartre, Albert Camus,qui ont lutté de leur
plume contre le colonialisme. La plume de Laurent Garcia n’est
faite que pour signer au bas des lettres de créances du capital. Le
député servile signe sous le doigt du capital.
Une semaine
d’initiatives sur le terrain
Pendant que les
patrons peaufinaient les lettres de licenciement, les ouvriers promis
à la casse n’ont pas baissé les bras.
- Mardi 2 Juin ,
conférence de presse avec les salariés SAD / sont présent le PCF
avec Bora Ylmaz, un représentant de la France Insoumise, un
représentant du PS, l’Union départementale CGT et l’Union
locale CGT
- deux articles (la
semaine et l’Est républicain) relatent la rencontre (mercredi et
jeudi)
- Jeudi 4, le
délégué syndical Anthony Eighelthinger, rencontre Hervé Ferron ,
le Maire de Tomblaine, sensible au sujet de la presse qui a déjà
rencontré les salariés à plusieurs reprises.
- Vendredi Matin (5
juin), Hervé Ferron revient au dépôt accompagné du Sénateur
Olivier Jacquin qui a contacté le Préfet pour trouver une issue à
la situation sociale, et remettre en place une distribution de la
presse efficiente
Déclaration
d’Olivier
Jacquin sénateur
LIBERTÉ
DE LA PRESSE, DÉMOCRATIE, LES JOURS malHEUREUX
Suite à une question écrite au ministre déposée au sujet de la liquidation du distributeur de presse Presstalis, je rencontrais ce matin les salariés du site de Jarville, accompagné d’Hervé Feron, Bora Yilmaz, Pascal Schneider et Laurent Trogrlic également engagés sur ce dossier.
La liberté de la presse et sa distribution a connu une loi importante en 1947, dans les fameux jours heureux qui sont maintenant si chers à notre Président de la République.
La remise en question de ce système, qui provient en France du conseil national de la résistance, a pourtant été entérinée par une loi récente, dont Laurent Garcia, député MoDem, fut le rapporteur, entreprenant de casser ce système égalitaire avec péréquation et prix unique dans toute la France qui permet à un.e Corrèzien.ne de recevoir le journal dans les mêmes conditions qu’un.e Parisien.ne.
Les grands groupes de presse restent silencieux à ce sujet. Estimant la péréquation trop onéreuse, ils souhaitent mettre en place leur propre système, comme l’écrit Alternatives Économiques. Mais à quel prix pour l’égalité des territoires ?
Suite à une question écrite au ministre déposée au sujet de la liquidation du distributeur de presse Presstalis, je rencontrais ce matin les salariés du site de Jarville, accompagné d’Hervé Feron, Bora Yilmaz, Pascal Schneider et Laurent Trogrlic également engagés sur ce dossier.
La liberté de la presse et sa distribution a connu une loi importante en 1947, dans les fameux jours heureux qui sont maintenant si chers à notre Président de la République.
La remise en question de ce système, qui provient en France du conseil national de la résistance, a pourtant été entérinée par une loi récente, dont Laurent Garcia, député MoDem, fut le rapporteur, entreprenant de casser ce système égalitaire avec péréquation et prix unique dans toute la France qui permet à un.e Corrèzien.ne de recevoir le journal dans les mêmes conditions qu’un.e Parisien.ne.
Les grands groupes de presse restent silencieux à ce sujet. Estimant la péréquation trop onéreuse, ils souhaitent mettre en place leur propre système, comme l’écrit Alternatives Économiques. Mais à quel prix pour l’égalité des territoires ?
-
Vendredi
après midi, une délégation de salariés de la SAD est reçue par
le président du conseil général . Durant l’entretien , le préfet
confirme une rencontre au plus tôt , entre les élus , les salariés
, les éventuels repreneurs (?)
-Vendredi
soir , une soirée de soutien (apéro/ concert) a réuni plusieurs
dizaines de personnes venues apporter
leur soutien financier et passer un moment de détente avec les
salariés qui avaient reçu leur lettre de licenciement le même
jour. (il
n’y a pas eu trop de pub , à
cause
de la répression
dévolue
au titre des lois sanitaires , et de la surveillance policière du
site, mais c’est partie remise pour une teuf d’envergure)
En
cours la préparation de la rencontre à la préfecture, une
réflexion
sur les modalité d’actions à venir, les
locaux sont toujours sous la surveillance et l’entretien des
salariés
On
lâche rien !
C’est
bien le vœux des éditeurs les plus riches, casser le syndicat du
Livre CGT , quitte à casser l’outil de production. Vieux rêve
réactionnaire, se payer la CGT du Livre, ça fait plus d’un siècle
que ces tocards fantasment…..
L’affiche
du Syndicat du Livre l’affirme, 512 licenciements , ça doit être
512 solutions, les salariés avec leur syndicat , leur
Union Locale, ne
lâcheront rien. Il est illusoire de penser que l’activité
pourrait être redistribuée , à la découpe , au rabais en laissant
sur le carreau les ouvriers du Livre . L’atelier
est certes prêt à redémarrer à Jarville, mais les salariés ne
sont pas prêts à dégager, ils sont toujours prêts à se battre.
La
semaine qui vient de passer conforte leur combat, la discussion
remonte auprès
du représentant de l’État qui avait
déserté
ses responsabilités.
Déterminés
, mais un peu désargentés , les travailleurs en lutte on besoin de
votre soutien, y compris financier. L’union Locale CGT , 17 rue
Drouin , recueille les dons pour les salariés en lutte, précisez
« solidarité SAD …. Merci
pour eux
Retraités
CGT du livre parisien